Jacques DESBONNET
Né en 1923 à Lambres-lez-Douai, il vit en 1940 la grande évacuation sous les bombardements allemands, et se retrouve en exode avec sa famille sur les routes de France, parmi des millions de civils.
Alors qu'il est accueilli au château de Buneville, il entend l'Appel du 18 juin, lancé depuis Londres par le Général de Gaulle au micro de la BBC. Cet appel fera basculer sa vie.
Âgé de seulement 17 ans, Jacques Desbonnet décide de rentrer à Douai. Il contacte d'anciens camarades scouts de France. Ensemble, ils mettent au point des actions de sabotage dans le but de nuire à l'envahisseur. Le jeune homme s'engage ensuite dans le tout premier réseau de résistance, l'OCM (Organisation Civile et Militaire). En avril 1941, Jacques Desbonnet rejoint enfin un mouvement de résistants basé à Fives, au sein duquel il agit jusqu'en mai 1943, date de son arrestation.
Jacques est incarcéré à la prison de Loos-lès-Lille pendant un an dans la cellule des condamnés à mort. À sa sortie de prison, pour échapper au service du travail obligatoire (STO), il est incorporé à la défense passive en tant qu'ambulancier. Il assiste aux bombardements alliés et, choqué par tous ces événements, refuse de prendre part aux festivités de la libération de Douai le 1er septembre 1944. Peu après, il est appelé au service militaire et intègre la 3e division d'infanterie algérienne, avec laquelle il franchira le Rhin en avril 1945. Démobilisé fin novembre de la même année, Jacques Desbonnet regagne finalement son Douaisis natal et fait carrière aux Houillères du Bassin du Nord et du Pas-de-Calais.
Pendant de très nombreuses années, dans le cadre du Concours national de la Résistance et de la Déportation (CNRD), il interviendra dans les écoles, les collèges et les lycées pour transmettre et témoigner auprès des jeunes générations.
Jacques s'était vu remettre deux nouvelles décorations au cours de sa cérémonie de son centenaire en 2O23 : la médaille de la Ville des mains du Maire Frédéric Chéreau et la médaille des Déportés et Internés de la Résistance par Bernard Lebrun, Vice-président national et président départemental de l'UNADIF-FNDIR.